Des textes, Leïla Huissoud en a écrit énormément pendant le confinement, habillés de sa guitare ou simplement acapella. La solitude forcée a généré une productivité à laquelle il a manqué un élément essentiel : le retour du public. Les rires, les silences, le frisson des applaudissements. Le ressenti.
Ces brouillons parfois proches de l’aboutissement, Leïla a choisi de les exposer sur scène, d’assumer une forme d’impudeur face à ses doutes et à sa fragilité, mais pour en ressortir plus forte et affirmée. De ne pas arriver avec l’âme conquérante de celle qui a affiné les rimes, placé les virgules et les respirations à leur place la plus parfaite, mais monter sur scène avec un répertoire en construction.
Voir et écouter ce que provoque chaque chanson, avec le retour direct. Échanger avec la salle. Que le ressenti d’une soirée devienne un pas vers la suivante, avec des doutes levés mais d’autres encore présents. Des idées
abandonnées et de nouvelles nées subitement.